Le point macro-économique de juillet 2018
Ces dernières semaines, l’évolution des marchés financiers a été impactée par de nombreux facteurs politiques divers et variés. Il est temps de faire le point macro-économique de juillet 2018. Les deux grandes thématiques majeures de la fin du 1er trimestre 2018 sont :
- Les craintes d’une guerre commerciale élargie.
- Les problèmes de gouvernance de la zone euro.
Nous avons la conviction que ces deux points d’inquiétude disparaîtront dans les prochains mois, car une guerre commerciale serait coûteuse pour l’ensemble des acteurs concernés. Les premiers touchés seraient alors les industriels américains dont les indicateurs de confiance commencent à être impactés par ces évènements. Cette situation est susceptible de durer jusqu’aux élections de mi-mandat en novembre. Mais Monsieur Trump sait que les Etats-Unis ont trop à perdre (ventes massives d’obligations américaines par la Chine, dévaluation du yuan…) pour continuer cette partie de poker qui pourrait se retourner contre lui, s’il continue à jouer les gros bras sans rien lâcher.
Pendant ce temps-là, aux Etats Unis !
L’investissement des entreprises est très élevé et le taux de chômage si bas qu’il y a plus d’emplois à pourvoir que de chômeurs pour la première fois de l’histoire, d’après Wilbur ROSS, secrétaire d’Etat au commerce américain.
D’après le Wall Street Journal qui a publié un sondage d’opinion réalisé sur la population US post-tournée européenne de Trump (sommet OTAN + soumission à Poutine en direct à Helsinki) unanimement décrite (par les médias européen et US) comme catastrophique. Le résultat donne à Donald Trump 45% d’opinions favorables. Il n’est pas seulement en progression comparativement au mois de juin, mais il est plus populaire qu’il ne l’a jamais été depuis son arrivée à la Maison Blanche. Chez les Républicains, la popularité de Trump monte à 88%. Toujours selon le Wall Street Journal, le seul président à atteindre un tel score dans l’histoire récente des US fut George W. Bush. Et pendant ce temps-là, les valeurs technologiques ne cessent de battre des records. L’économie américaine tourne ainsi sur un rythme de croisière élevé, grâce à l’élan donné à la croissance américaine / mondiale par la réforme fiscale de Donald TRUMP.
Quelles sont les nouvelles économiques du vieux continent ?
Du côté de l’Europe, plusieurs thématiques sont également à prendre en compte, dont certaines sont même essentielles. Le populisme gagne toujours du terrain, contre la technocratie et l’immigration (certain parlent même de chantage migratoire). Pour autant, cela ne signifie pas que les peuples veuillent sortir de la zone euro.
A ce sujet, le Royaume-Uni est un exemple à observer tant sa sortie est difficile et risquée, et provoque des démissions en chaine au gouvernement. On constate par ailleurs, sur la thématique de l’immigration encore, que les demandes de l’Italie, lors de la réunion du 28 juin, ont été prises en compte. Cela nous conforte dans l’idée que les pays souhaitent absolument trouver un compromis.
Étrangement, Mme Merkel représente aujourd’hui la principale incertitude au sein de sa coalition compte tenu de la fragilité de sa situation. En conclusion, la situation est quelque peu tendue en Europe mais tous ont intérêt à trouver un dénouement heureux.
Quelle tendance pour l’économie mondiale ?
La tendance de l’économie mondiale reste positive malgré les enjeux du moment. Les différents indicateurs envisagent une tendance proche de 4% de croissance américaine pour le deuxième trimestre contre un PIB décevant au premier trimestre en progression de 2% « seulement ». Il est à noter une forte consommation, l’investissement est soutenu et le commerce extérieur en hausse. D’autre part, les perspectives de voir une forte reprise de l’inflation sont reportées. Un certain nombre de faux signaux sur les salaires aux Etats-Unis nous avaient fait craindre une accélération de l’inflation au second semestre 2018. Ce scénario est décalé probablement au premier semestre 2019. Cela laisse du temps à la Federal Reserve pour poursuivre tranquillement sa politique de normalisation monétaire.
Avec une croissance soutenue et une inflation modérée, l’environnement économique aux Etats-Unis est favorable pour les placements financiers. C’est également le cas en Europe et au Japon où le cycle de croissance poursuit sa route. L’Europe bénéficie en outre de la hausse récente du dollar qui va relancer sa compétitivité. Seuls les pays émergents risquent de subir la hausse du dollar qui leur est défavorable du fait de leur endettement en dollars (même si les disparités sont nombreuses entre les différents pays émergents).
Quel impact des entreprises sur les marchés en juillet 2018 ?
Nous entrons en juillet dans la période de publication des résultats trimestriels des entreprises. Ils seront un élément majeur pour l’évolution des marchés actions cet été et nous amèneront, éventuellement, à reconsidérer nos allocations dans les prochaines semaines. Aujourd’hui, de grandes disparités existent entre les différents types de sociétés. Les entreprises de croissance (luxe européen, technologiques américaines…) sont proches de leur plus haut alors que les secteurs « value » (financières, cycliques) sont en baisse significative depuis plusieurs mois. Ces derniers devraient se ré-apprécier progressivement, au fil de publications favorables.
Quels sont les risques actuels ?
Le premier semestre 2018 a vu le retour de la volatilité sur les marchés après une année 2017 au long fleuve tranquille. La toile de fond macroéconomique qui nous sert de boussole est aujourd’hui favorable. Les marchés sont aujourd’hui polarisés sur d’autres risques que nous avons intégrés dans la gestion de nos portefeuilles. Notre conviction est que c’est le bon moment pour investir sur les fonds actions en petites et moyennes capitalisations sur les USA et l’Europe. Voire, sur le marché des micro-capitalisations. D’autant plus que la volatilité actuelle a entrainé une baisse ponctuelle des rendements, offrant une fenêtre de tir intéressante aux épargnants.
Pour conclure …
L’espérance de gains sur les actions a certes diminué avec l’augmentation de la volatilité, mais elle reste positive et le seul investissement raisonnable selon la banque Oddo BHF. Peut-être au prix de fortes sueurs, mais c’est de saison. N’oublions pas que le temps donne toujours raison aux marchés.
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