Assurance-vie : retrait ou avance ?
Qu’il s’agisse de financer le projet d’une vie ou de répondre à un besoin ponctuel de trésorerie, de nombreux outils peuvent vous aider. En pareille hypothèse, il est aisé d’envisager le recours à l’épargne financière ou encore au crédit à la consommation. Mais saviez-vous que l’assurance-vie offre des possibilités d’avance ou de retrait (rachat) qui peuvent s’avérer bien plus intéressantes ? Aujourd’hui Centaure Investissements vous explique comment tirer le meilleur parti de votre assurance-vie pour vos besoins de trésorerie.
Rachat total ou partiel : quelle différence ?
Le rachat est l’opération par laquelle le souscripteur d’une assurance-vie bénéficie de tout ou partie du capital détenu dans le contrat.
- Le rachat total
Cette opération conduit à ce que le souscripteur se voit verser la totalité de la somme contenue sur le contrat. Dans ce cas de figure, l’opération entraine la clôture dudit contrat et les intérêts générés sur la durée et ainsi perçues se trouve grevée des prélèvements fiscaux et sociaux.
- Le rachat partiel ou le rachat programmé
Cette opération conduit à ce que le souscripteur se voit verser une partie de la somme contenue sur le contrat. Dans cette hypothèse, il n’est pas mis fin au contrat. L’épargne étant simplement diminué des sommes retirées (capital + intérêt sauf exception). Les avantages fiscaux et sociaux acquis par l’antériorité du contrat restent quant à eux conservés. La part d’intérêts perçues se trouve également grevée des prélèvements fiscaux et sociaux (Pour en savoir plus, voir notre vidéo sur le sujet en cliquant ICI).
Quand effectuer votre demande de rachat ?
Quand vous le souhaitez ! En effet, vous pouvez effectuer cette opération lorsque vous le souhaitez. Ne reste qu’à déterminer si vous désirez réaliser un rachat total ou partiel et le montant du rachat. Vous devrez aussi établir la date, la possible récurrence et l’option fiscale retenue. Si vous disposez d’un contrat multisupport, vous définirez les supports financiers objets du rachat.
Comment choisir le type de rachat adapté ?
Le choix du type de rachat dépendra très largement de l’importance de vos besoins de trésorerie. Ainsi le rachat partiel représentera une solution tout à fait adaptée dans le cas d’un besoin de financement ponctuel. Cependant, si votre objectif consiste dans le financement d’un projet de taille importante, ne vous précipitez pas sur la solution du rachat total dans la mesure où vous pourrez réutiliser votre contrat pour d’autres besoins futurs.
Encore un petit conseil. Pour éviter que le rendement de votre fonds en euros, si vous en détenez, ne soit diminué de 20 à 25%, demandez à ce que le rachat soit effectué en début d’année à la suite du versement de la participation aux bénéfices.
L’alternative offerte par l’avance
L’avance constitue l’opération par laquelle votre assureur vous accorde un « prêt » dit « in fine » pouvant aller jusqu’à trois ans. Celui-ci pouvant être renouvelé une ou deux fois et vous est consenti en contrepartie d’intérêts au taux conventionnel. Cette avance ne pourra porter que sur 60 à 80% du capital présent sur le contrat.
Sur la forme, la demande d’avance s’opère par l’envoi d’un formulaire par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette opération ne prend que quelques jours.
Soyez vigilant au regard de la clause bénéficiaire. En effet, si cette dernière a été acceptée par le bénéficiaire, il vous faudra impérativement requérir le consentement du bénéficiaire pour débloquer votre avance.
En outre, si la très grande majorité des établissements sont en mesure de proposer ce système d’avance, tous ne le proposent aux mêmes conditions. En général, les avances accordées sur les supports en fonds en euros n’excèdent pas les 80% du capital ; les avances accordées sur les supports en unités de compte n’excèdent pas quant à elles 60 à 75 % du capital.
Les avantages de faire le choix de l’avance
Tout d’abord, l’avance représente un bon moyen de jouir de vos fonds tout en évitant le poids de la fiscalité applicable en cas de retrait. Cela signifie que les intérêts générés par votre contrat ne seront donc pas soumis à taxation.
De plus, cette opération vous permet de ne pas grever l’épargne présente sur votre contrat et de bénéficier encore de la rémunération y étant attachée.
L’avance présente encore un sérieux avantage dans le cadre de la transmission du capital au décès du souscripteur. En effet, dans l’hypothèse où le contrat a été souscrit antérieurement aux 70 ans du souscripteur et que ce dernier a atteint l’âge des 70 ans, l’avance lui permettra de contourner la modification de traitement fiscal.
Mise en place
Lors de la mise en place de l’avance, l’assureur ne tiendra pas compte de votre taux d’endettement, ne vous fera pas souscrire d’assurance de prêt, ne vous proposera pas d’hypothèque, ni de tableau d’amortissement. La seule garantie est votre contrat sur lequel aucun rachat ne sera possible tant que l’avance n’est pas remboursée. Dans la mesure où des versements réguliers sont réalisés, ils n’intègreront pas le capital détenu dans le contrat mais rembourseront partiellement l’avance.
Un autre avantage pour la route ? L’avance représente un excellent moyen de bénéficier de l’application illimitée du PFL (Prélèvement Forfaitaire Libératoire) au taux privilégié de 7,5%. Vous évitez ainsi la mise en œuvre du prélèvement forfaitaire unique de 12,8%, à quoi s’ajoutent les 17,2% de prélèvements sociaux, portant sur les intérêts produits par les nouveaux versements effectués postérieurement au 27 septembre 2017.
La modalité de fixation du taux d’intérêt
Sachez tout d’abord que le taux d’intérêt applicable est fixé au début de chaque année civile pour l’année en cours ou semestriellement en fonction du dépositaire du contrat. Son montant est au moins égal au rendement du fonds en euros de l’année passée auquel est appliquée une majoration de 1 ou 2 points. Il peut aussi être égal au taux moyen des emprunts d’Etat majoré de 1 ou 2 points. Actuellement, partez sur une base de 3 à 4%.
Cependant, en réalité, vous n’aurez à supporter que la différence entre le coût du prêt et la rémunération de votre contrat. Ainsi, en prenant en compte la rémunération de votre épargne qui se poursuit, vous ne supportez au final qu’une charge relativement faible voire négative dans la mesure où les taux sont bas, et les marchés porteurs.
Le remboursement de l’avance
Vous avez au maximum trois années pour rembourser l’avance dont vous aurez bénéficié. Sachant que ce délai peut être renouvelé pour 3 années supplémentaires. Cependant, si d’aventure vous ne parveniez pas à rembourser votre avance dans les délais convenus, votre assureur sera fondé à opérer un retrait automatique sur votre contrat.
Cas pratique
Monsieur et madame Durant disposent d’un contrat d’assurance vie en UC à hauteur de 400 000 euros. Ce contrat en unités de comptes en actions propose un rendement moyen annualisé de 8 %. Ils souhaitent investir sur un bien locatif en LMNP Censi Bouvard dans une résidence Senior à ROUEN pour un montant de 175 552 € TTC (dont total de TVA récupérable : 29 258 € – notaire : 4 500 €).
La banque des clients ne les suit pas sur l’opération d’acquisition car leur entêtement dépasse 33 % malgré l’épargne et un reste à vivre cohérent. De plus Madame a un problème de santé qui la pénalise sur le plan des assurances de prêt.
Avec 400 000 euros de capital initial à 8 % annualisés sur 6 ans, les intérêts bruts cumulés représentent 197 604 € (nous avons intégré 1 % de frais de gestion) soit 197 604 €. L’avance envisageable est de 280 000 € maximum. Donc l’opération à 146 294 € HT est largement réalisable, même en imaginant le rendement moyen du contrat diminuer à 6,5 % (retrouvez les rendements des fonds actions sur 5 ans sur le Benchmark Quantalys en cliquant ICI.)
Chez Centaure Investissements, nos conseillers sont des experts généralistes intervenant sur tous les domaines patrimoniaux :
- Immobilier
- Produits financiers et assurance vie
- Optimisation fiscale
- Retraite
- Succession
- Prêts
- Assurances
La relation de confiance qui se tisse avec le client nécessite également des capacités relationnelles très développées. La pédagogie est également une compétence précieuse pour proposer un conseil pertinent, clair ne portant pas à confusion pour l’investisseur particulier.
Toutefois le conseiller n’est pas omniscient. Il ne se substitue pas aux autres experts (notaires, avocats, experts-comptables ou sociétés de gestion). En réalité, il va coordonner les conseils et l’action, occasionnellement, lorsque l’intervention d’un spécialiste est nécessaire pour son client, à l’image d’un chef d’orchestre patrimonial. Par exemple, Centaure Investissements travaille en partenariat avec plusieurs cabinets d’avocats et d’expertises comptables pour accompagner au mieux ses clients en co-construction de la stratégie patrimoniale.
En bref
- Le rôle du conseiller en gestion de patrimoine est d’être le chef d’orchestre de vos finances, et d’une façon générale, de votre patrimoine dans son ensemble, pour vous permettre de concrétiser vos projets et de régler des problématiques patrimoniales.
- Il vous conseille et met en œuvre des stratégies pour y parvenir.
- Son indépendance vous garantit un conseil impartial, personnalisé et orienté vers votre réussite, sans conflit d’intérêt quant aux solutions proposées.
- Pour mieux vous conseiller, il va s’entourer d’autres experts qui vont vous apporter leurs connaissances et ainsi vous donner toutes les clés pour faire fructifier votre patrimoine.
- Enfin, il s’adresse à tout un chacun. Nul besoin d’être fortuné pour prévoir sa future retraite, assurer sa maison, ou encore placer ses économies.