Qui paie ses dettes s’enrichit dit l’adage. La maxime a du plomb dans l’aile à l’heure du covid. Nous avions appris, il y a deux ans, qu’on pouvait emprunter à taux négatif. Désormais c’est un autre totem cartésien qui s’écroule sous nos yeux médusés : on peut aussi annuler les dettes.
Centaure Investissements commente les rumeurs montantes sur une éventuelle annulation de la dette Covid
Sujet Les Echos du 19/04/2021 : www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/les-chiffres-fous-de-la-dette-publique-mondiale-1307888
L’annulation de la dette
Bruno Le Maire, envisage sérieusement que le gouvernement Macroniste puisse être en mesure d’annuler la dette de certaines entreprises … au cas par cas. Il ne faut pas pousser non plus ! Certes, c’est la fête, mais il faut savoir raison garder. De quoi faire retourner dans sa tombe le Lyonnais Raymond Barre, prompt à la rigueur et indifférent, en son époque, aux cris d’orfraies poussés par les tenants des dépenses tout azimut. Qu’il est loin le temps Pompidolien en costume trois pièces où le pays était en excédent budgétaire.
La France, autrefois bonne élève pendant les 30 glorieuses, semble désormais se vautrer dans la dépense. A grands coups de milliards, c’est la grande orgie. Cette gabegie ou chienlit (pour reprendre le champ lexical gaullien) est d’ailleurs promue par les banques centrales qui financent dettes et déficits sans aucune contraintes ; à part peut-être de trouver un compte de dépôt pour y déposer les billets qui sentent encore l’encre de l’imprimeur.
L’état providence en arrive à son acmé. On distribue sans compter. Plans de soutien plus ou moins verts (ça passe mieux dans l’opinion), plans de relance, financement de la transition énergétique. De grands mots pompeux pour la distribution de cash dans des organes qui n’ont jamais eu à établir une comptabilité. Ça promet.
Les milliards, injectés dans les secteurs encore à l’arrêt, comme la restauration, la culture ou l’hôtellerie, ne seront d’évidence jamais remboursés. Oublions gaillardement la dette ! Nous sommes le pays du Cyrano de Rostand, que diable.
Les prêts garantis par l’État et autres PGE ne seront jamais remboursés. Ils seront annulés, “volatilisés façon Puzzle” comme disait Bernard Blier dans les Tontons Flingueurs.
L’annulation de la dette
Quoi qu’il en coûte
Le “quoi qu’il en coûte” induit donc l’interdiction des licenciements par les entreprises. La toilette du mort doit être impeccable avant les élections. Pas de hausse du chômage, pas d’entreprises en difficulté. Nous sommes dans un monde Orwellien délimité par la fiction comptable. La dette sera t’elle (ou “telle” pour les plus pessimistes) un puits sans fonds ?
Car si on annule la dette des entreprises, pourquoi ne pas annuler également la dette des pays les plus pauvres ? Comme le réclame Bono du groupe U2 depuis des décennies ? Avec la pandémie, la dette n’en est plus une. Elle n’a plus à être honorée.
Le FMI qui a passé des décennies à mettre la pression sur les États pour qu’ils fassent des économies (CF: Strauss Kahn et l’épisode Grec) a basculé lui aussi du côté obscur de la Force. Il vient d’enjoindre les états à plus de relance ! Mitterrand aurait apprécié cette douce injonction en 1983, lorsqu’après 2 ans de Gouvernement Mauroy, il lui fallut se résoudre à se réveiller de la torpeur de 1981 et à recompter ses sous.
Argent magique
Ce qui se passe actuellement à l’échelon étatique équivaut à un découvert illimité sur votre compte, sans contrepartie de taux et avec carte blanche pour la dépense.
Les banques centrales et le FMI poussent les gouvernements à dépenser sans compter. Les pays du sud, prompts à la dépense, n’en reviennent toujours pas. Ne dit-on pas qu’en France, il y une taxe pour chaque problème ? Aujourd’hui, nous dirions qu’il y a un petit milliard pour éluder ce même problème. Changement d’époque.
Prenons garde : même si l’argent est gratuit via » l’hélicoptère money » actuel, la dette, elle, est bien réelle. Ainsi, une étude qui vient de paraître dans les Echos du 19 avril 2021, assure que la dette publique mondiale a été multipliée par 4 en 25 ans. Plus rapidement que la croissance du PIB. La dette publique représentait en moyenne 59% du PIB en 1995, 70% en 2019 et 84% en 2020. Désormais en France, nous côtoyons le Japon avec ses 250% et la Grèce et ses 208%. Aux États-Unis, la dette a augmenté de 443% sur 25 ans alors que le PIB n’a progressé que de 175%. Dieu sait qu’on avait seriné le cas Grec pendant de longs mois sur l’ensemble des médias ; tout ça pour en arriver au même point.
Que faire de cette dette ?
Les banques centrales vont agir de concert pour que les taux d’intérêt n’augmentent pas. Pour ce faire, l’inflation ne doit pas s’envoler. Il ne reste plus donc qu’à prier en écoutant notre Ministre Bruno le Maire, de sa belle voix gutturale et au physique d’ancien jeune Giscardien, tel Roosevelt au coin du feu dans les années 30, nous susurrer son nouveau “new deal”.
Pas sûr que ça fonctionne !
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