Méga-tendances
La pandémie est désormais endémique ou elle est, en tout cas, traitée comme telle par de plus en plus de pays. L’économie européenne montre quelques signes de faiblesse mais elle reste solide. Les perturbations du commerce international, qui ont tant pénalisé les industriels, commencent à se réduire. La demande reste soutenue même si l’inflation pose problème dans plusieurs pays.
Aux Etats-Unis, la consommation a un peu fléchi fin 2021 (les ventes au détail ont déçu). Mais rien de surprenant avec une inflation à 7 % et qui n’a certainement pas encore atteint son pic. Nous prévoyons un point haut à 8 % cette année. Enfin, après des mois d’attentisme et de politique monétaire et budgétaire restrictive, la Chine a décidé de relancer son économie. Ce n’est pas anodin. C’est cette année qu’aura lieu le XXème Congrès du Parti Communiste chinois qui fixera les grandes orientations politiques et économiques pour la prochaine décennie.
En quelques mots, voici le panorama économique de ce début d’année. Mais si nous tentions de nous projeter plus loin, pas fin 2022 mais plutôt dans cinq ou dix ans. Quelles sont les grandes tendances, ces méga-tendances, qui vont influencer les années à venir et avoir des répercussions sur votre épargne ?
Faites une pause, c’est l’édito de Christopher Dembik !
L’inflation est là pour rester.
Elle sera en moyenne plus élevée dans les années à venir qu’avant la pandémie. Il n’y a que la Banque Centrale Européenne qui se refuse à le reconnaître officiellement. Il y a cinq piliers inflationnistes : les perturbations de la chaîne d’approvisionnement (conjoncturel), la faiblesse des investissements dans les infrastructures énergétiques (conjoncturel), la hausse des salaires (potentiellement structurel), la taxation verte/ESG* (structurel) et la transition énergétique (structurel). Cela va créer des remous. Vivre dans un monde d’inflation élevée est nouveau pour nous, Européens.
Le prix des matières premières.
Essentielles à la transition énergétique (nickel, lithium, cobalt etc…) va atteindre des niveaux stratosphériques ! C’est inflationniste, par nature. En imaginant qu’un jour nous parvenions à un monde où il y aurait 100 % de véhicules électriques, il faudrait que la production actuelle de cobalt bondisse de 2 000 % pour répondre à la demande. Cela implique des investissements massifs (des dizaines voire des centaines de milliards d’euros !) et de meilleures chaînes d’approvisionnement également.
On ne combat pas le vieillissement !
D’ici à 2040, l’âge médian en Chine sera de 47 ans, en Corée du Sud de 53 ans et en Thaïlande de 45 ans. A titre de comparaison, on estime que l’âge médian sera de 37 ans aux Etats-Unis. Le vieillissement de la population en Asie est très rapide. Cela va avoir des implications majeures. Au cours de la prochaine décennie, la croissance de l’Asie va ralentir considérablement, entraînant à la baisse la croissance mondiale. Les salaires vont augmenter fortement dans la région. Les usines vont fermer. Les excédents vont fondre. Les devises asiatiques vont se renforcer. Pour le reste du monde, ce sera un choc inflationniste massif et inattendu. L’inflation basse, c’est du passé !
La volatilité** fait son comeback ! CQFD.
Période d’inflation élevée et hausse des taux riment habituellement avec volatilité en bourse. Nous sommes face à un marché très technique où les robots de trading ont une influence majeure sur l’évolution des cours. Mais c’est un marché idéal pour sélectionner les valeurs à fort potentiel. Dans le jargon financier, on parle de stock-picking. Certains secteurs de bonne qualité, avec de bons profils de croissance, commencent à être sérieusement décotés. C’est le cas de la santé ou des investissements verts, par exemple.
D’autres connaissent en revanche un retour en grâce. C’est le cas du secteur des jeux vidéo qui avait connu une année glorieuse en 2020 (à la faveur du confinement mondial) puis une année de déboires en 2021 (à la faveur de la réouverture économique). Parmi les belles valeurs : l’éditeur de jeux polonais CD Projekt qui est particulièrement connu pour avoir créé la saga The Witcher. L’entreprise est cotée à la Bourse de Varsovie et a rebondi de plus de 11 % depuis le début de l’année. On observe le même phénomène avec les valeurs de l’aérien.
Les méga-tendances de l’investissement :
jeux vidéo, data center, e-commerce, intelligence artificielle, crypto monnaies (on ne peut pas y échapper !), véhicules autonomes, 5G/6G (la Chine est nettement en avance dans ce domaine), réalité virtuelle/réalité augmentée (nous y reviendrons le mois prochain plus en détail !).
Le grand gagnant ?
L’entreprise américaine Nvidia spécialisée dans l’intelligence artificielle et le calcul informatique. C’est la société cotée la mieux positionnée sur tous ces grands chantiers technologiques, selon nous.
Son dernier objectif ?
Construire un jumeau numérique de la Terre et prédire le changement climatique et son impact sur les écosystèmes en alliant la puissance de la physique à l’intelligence artificielle. C’est très ambitieux. Cela prendra probablement plus de dix ans. Certains jugeront que c’est un peu fou. Nous, on aime.
Quel impact pour votre argent ?
Nous autres Français, nous avons l’habitude d’épargner sur les historiques Livrets A ou autres LDDS, PEL, LEP, CSL … Mais cette fâcheuse habitude ne permet pas de réaliser des rendements intéressants tant les taux d’intérêts proposés sont bas.
En effet, les deux principaux avantages de ces solutions sont de permettre de conserver la liquidité de l’épargne et de bénéficier d’une garantie sur le capital. Il faut les considérer comme une sorte de compte courant bis. Mais peut-on alors parler de placement ? Pas vraiment ! La solution de placer votre épargne sur l’assurance-vie, particulièrement sur les unités de compte que nous chérissons tant, permet d’envisager des rendements plus honorables, autour de 3 % à 5 % par an. Est-ce la panacée ? Non !
C’est pourquoi il faut aussi envisager, pour faire croître son épargne, de s’intéresser de près à ces méga-tendances qui sont en train de structurer notre société. Les investissements verts, les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle doivent faire partie intégrante de votre épargne. Cela peut aller jusqu’à représenter 30 % de votre exposition, à côté d’autres investissements plus traditionnels comme l’immobilier européen, par exemple.
Le glossaire de l’édito
*ESG signifie » Environnement, Social et Gouvernance « . Ces critères sont aujourd’hui nécessairement pris en compte par les investisseurs pour l’orientation de leurs investissements, au-delà des seuls facteurs financiers.
** La volatilité d’un fonds, d’une action ou d’une allocation indique dans quelle amplitude la valorisation de cet actif peut varier, à la hausse comme à la baisse, par rapport à son prix moyen, sur une période de temps donnée.
Découvrez la présentation de Christopher DEMBIK en vidéo
Communication non contractuelle
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. En conséquence, l’objectif de performance n’est pas garanti. L’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur qu’il ne garantit pas. Elles s’entendent hors fiscalité et frais de gestion annuels des contrats de capitalisation concernés. En investissant sur des supports en unités de compte vous profitez du potentiel de performances des marchés financiers, mais vous prenez un risque de perte en capital. En effet, l’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte, mais ne garantit pas leur valeur. Celle-ci est soumise à des fluctuations, à la hausse comme à la baisse, en fonction de l’évolution des marchés financiers.
Notez qu’un entretien auprès d’un conseiller est indispensable afin de vérifier que les solutions présentées sont en cohérence avec votre situation. Sachez que la souscription à cette solution prendra en compte les objectifs et le profil d’investisseur de l’épargnant. L’investissement portant sur des supports en unités de compte présente un risque de perte en capital.
Investissements immobiliers
Les investissements immobiliers sont des supports de placement à long terme et doivent s’envisager dans une optique de diversification de votre trésorerie. Ils investissent principalement dans des actifs liés à l’immobilier et par conséquent exposés aux risques liés au marché immobilier. La valeur de ces investissements peut varier à la hausse comme à la baisse selon l’évolution des marchés immobiliers, tout comme les revenus qui y sont associés.
Risques :
- Immobiliers : évolution des prix du marché immobilier, contrat de promotion immobilière, pénurie de biens correspondants aux critères de sélection.
- Financiers : taux (inflation, taux d’intérêt), liquidité, perte en capital, risque lié à l’endettement et à l’effet de levier, risque lié à la forme sociale de la Société
- Opérationnels : défaillance d’un locataire, vacance locative, absence d’historique opérationnel, sur-longévité du locataire dans le cadre du viager, risques spécifiques liés à la location et à la concentration de locataires, risques inhérents à l’absence de comptes historiques de la société, risque lié au contrat de promotion immobilière