Est-ce la fin de la hausse des taux et le début d’une nouvelle ère ?
Le 14 septembre dernier, la Banque centrale européenne a pris une décision majeure en relevant ses taux directeurs, portant le taux de dépôt à un impressionnant 4 % (plus haut historique) et les taux directeurs à 4,75 %. Ce mouvement a été dicté par une série de facteurs, notamment les nouvelles projections économiques élaborées par l’équipe de la BCE et l’interprétation des conditions préalablement définies par le Conseil des Gouverneurs.
Fin de la hausse des taux ?
Les projections de la BCE pour la croissance économique de la zone euro ont été révisées à la baisse, avec une estimation de 0,7 % pour l’année 2023, contre 0,9 % précédemment prévu. Pour 2024, la croissance est maintenant attendue à 1,0 % au lieu de 1,5 %, et pour 2026, elle est fixée à 1,5 %, contre 1,6 % auparavant. La BCE qualifie cette révision de « substantielle ». Surtout étant donné qu’elle repose sur une prévision de croissance de seulement 0,3 % au deuxième trimestre 2023, une donnée inférieure à la première estimation d’Eurostat. Cette révision tient compte d’une projection de croissance de 0,5 % pour 2023, comparée à la prévision antérieure de 0,9 % en juin dernier, avec des implications sur la croissance en 2024.
Augmentation anticipée des prix de l’énergie
L’inflation fait également l’objet de révisions, à la hausse pour 2023 (5,6 % au lieu de 5,4 %) et pour 2024 (3,2 % au lieu de 3,0 %), mais à la baisse pour 2025 (2,1 % au lieu de 2,2 %). Cette hausse en 2023 et 2024 est attribuée à une augmentation anticipée des prix de l’énergie. Cependant, il est important de noter que la prévision d’inflation IPCH (Indice des prix à la consommation harmonisé IPCH) pour le quatrième trimestre 2025 est désormais à 1,9 %. Mais cela reste en deçà de l’objectif de 2,00 %. Si l’on exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation, la BCE prévoit une inflation de 5,1 % pour 2023, de 2,9 % pour 2024, et de 2,2 % pour 2025 (comparé à 5,1 %, 3,0 % et 2,4 % respectivement).
Fin de la hausse des taux ?
Les prévisions montrent une inflation plus élevée à court terme
Dans un communiqué en date du 27 juillet, la BCE avait déjà annoncé que ses futures décisions seraient liées aux données publiées et : « Plus particulièrement, nos décisions relatives aux taux d’intérêt resteront basées sur notre évaluation des perspectives d’inflation compte tenu des données économiques et financières, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de la force de la transmission de la politique monétaire ».
En ce qui concerne les perspectives d’inflation, les prévisions montrent une inflation plus élevée à court terme. Cela principalement due à la hausse des prix de l’énergie. Mais ces mêmes perspectives montrent une inflation attendue à 1,9 % à la fin de la période (Q4 2025), ce qui est conforme à une inflation de 2 % à « moyen terme ». Les dynamiques d’inflation sous-jacente, quant à elles, sont positives. Tant du point de vue des projections d’inflation excluant l’énergie que de l’indice PCCI (Persistent and Common Component of Inflation), qui a atteint 2,63 % en juillet contre 2,83 % en juin. Ces éléments sont encourageants pour le Conseil des Gouverneurs.
Enfin, en ce qui concerne la transmission de la politique monétaire, les données semblent indiquer un impact plus rapide sur les conditions de financement par rapport à ce qui était observé dans le passé. Christine Lagarde a souligné la force du canal de transmission, suggérant qu’il était plus robuste que lors des cycles précédents.
Des hausses de taux malgré des prévisions de croissance européenne inquiétantes.
Ainsi, en se basant sur les critères définis par la Banque Centrale Européenne, tels que les anticipations d’inflation, la dynamique de l’inflation sous-jacente et la transmission de la politique monétaire, les données depuis juillet dernier semblent globalement positives. Cependant, malgré la baisse substantielle des prévisions de croissance, le Conseil des Gouverneurs a décidé d’augmenter les taux de 25 points de base, avec un fort consensus. Cette décision montre la détermination du Conseil à resserrer sa politique monétaire, même dans des conditions restrictives. Par conséquent, une nouvelle hausse des taux n’est pas exclue lors des prochaines réunions du Conseil. Et cela malgré des prévisions de croissance européenne inquiétantes.
L’impact de la hausse des taux
Rappelons que, pour qu’une hausse des taux d’intérêt ait un impact significatif sur l’économie et la croissance, il faut généralement attendre entre 12 et 24 mois. Cependant, au lieu d’opter pour une approche progressive en surveillant attentivement l’effet de ces hausses, la BCE semble avoir pris des mesures drastiques en prenant le risque d’un très fort ralentissement économique et de la croissance. En conclusion, cet entêtement à relever les taux en vue d’atteindre le saint Graal des 2 % d’inflation laisse entrevoir une période économique européenne qui s’annonce difficile. Le rebond attendu après la période post-Covid est désormais derrière nous, laissant place aux défis posés par les hausses de taux d’intérêt qui semblent démesurées. Cela se traduit par un ralentissement économique significatif.
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