Jusqu’où les marchés financiers vont-ils chuter ?

L’édito de Christopher DEMBIK

La fébrilité sur les marchés financiers a peu de chance de disparaître de sitôt. Les facteurs de risque s’accumulent : inflation galopante (qui risque d’être à deux chiffres au Royaume-Uni, par exemple), fortes sécheresses dans une partie de l’Asie qui vont conduire à des pénuries alimentaires, questionnement sur la capacité des banques centrales à endiguer l’inflation (concrètement, faudra-il passer par une récession dans certains pays ?) ou encore risque géopolitique qui reste important.

Il y a deux façons de voir ce qui se passe sur les bourses, en ce moment. Soit on regarde le verre à moitié-vide. Dans ce cas-là, il y a effectivement peu de raisons d’être optimiste à court terme. L’histoire nous enseigne qu’on ne sort des périodes de fortes pressions inflationnistes que par la douleur (du point de vue économique, j’entends).

Soit on regarde le verre à moitié-plein. Cela fait déjà plusieurs années que les niveaux de valorisation des titres cotées en bourse interrogent. Beaucoup de gérants ont même raté le rallye boursier de la rentrée 2021 considérant que les valeurs étaient trop chères. C’était vrai. Nous avons, depuis, renoué avec des valorisations plus raisonnables – normalisées, pour reprendre le jargon financier.

 

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Il y a toujours des opportunités

L’édito de Christopher DEMBIK

C’est le cas d’Hermès, par exemple, qui est désormais la cinquième capitalisation boursière du CAC 40 (alors qu’elle oscillait entre la deuxième et la troisième place, précédemment). Le titre fait partie des plus fortes baisses de l’indice depuis le début de l’année (-29 %). Mais son potentiel de rebond est intact. Les fondamentaux sont bons : trésorerie nette de 7 milliards d’euros, fonds propres à hauteur de 9 milliards d’euros et surtout un vrai pricing power qui peut être utile en ce moment (le groupe a déjà augmenté les prix de 3,5 % en janvier et une autre hausse est en ligne de mire). Le PER (Price Earning Ratio – qui exprime le nombre d’années de bénéfices que l’investisseur est prêt à payer lorsqu’il achète une action) est également plus raisonnable : 35 contre environ 60 lorsque le cours de l’action était à un point haut. Le potentiel de hausse du titre est certainement élevé à moyen terme, de l’ordre de 15-20 %.

Il reste également des valeurs (souvent des petites valeurs – appelées small-caps) qui sont attractives. C’est le cas de Touax, par exemple. Le groupe français est spécialisé dans la location et la vente de matériel de transport et de construction modulaires. C’est une très petite valeur (58 millions d’euros). Mais avec de solides fondamentaux et un PER de seulement 6. Le titre s’échange sur Euronext Growth autour de 8 euros. C’est certainement un point d’entrée pour beaucoup d’investisseurs institutionnels et particuliers.

Avec ces quelques exemples, on se rend compte que l’univers d’investissement boursier est très large, même lorsque les marchés chutent. Cela permet justement aux gérants (Oddo BHF, Varenne Capital, La Financière de l’Echiquier etc.) de traverser sans trop d’encombres les périodes de crise. En outre, ils ont souvent fait leurs preuves lors des remous passés (par exemple en mars 2020).

 

Comment gérer le risque boursier dans l’assurance-vie ?

 

Beaucoup d’épargnants ont investi ces dernières années sur les marchés boursiers via l’assurance-vie (se détournant au passage des fonds en euros qui offraient une performance médiocre). Avec la chute des marchés boursiers, beaucoup s’interrogent sur la pertinence de leur choix d’investissement. La réponse est limpide : c’était ce qu’il y avait de mieux à faire.

Deux points sont importants à prendre en compte. Premièrement, un épargnant ne va jamais tout perdre dans l’assurance-vie. C’est là qu’intervient une notion clé : le maximum drawdown (risque de perte maximale, en français). Il s’agit de la perte maximale supportée par un investisseur qui aurait acheté ses parts au plus haut pour les revendre au plus bas.

Plus le maximum drawdown est profond, plus on considère que le fonds est risqué. Sur un horizon-temps long, les actions ont pu parfois connaître un maximum drawdown de 40 %, typiquement lors des grandes crises financières. Mais une perte de 100 % de son investissement initial est exclue. A charge au gérant de stabiliser le portefeuille et de réduire le risque en modifiant son exposition. C’est ce qu’il peut faire lorsque le support d’investissement est un fond flexible, en particulier.

 

Il existe trois règles de bonne conduite financière pour choisir un fonds flexible

 

Il existe trois règles de bonne conduite financière pour choisir un fonds flexible : 1) lire le DICI (Document d’Information Clé pour l’Investisseur) qui détaille toutes les informations nécessaires à connaître ; 2) évaluer la performance du fonds à moyen terme (en général sur 3 à 5 ans au moins) ; et 3) évaluer la volatilité du fonds sur le cycle économique. En règle générale, plus la variation du prix est importante, plus le fonds est risqué. Étant donné les conditions de marché, il est préférable de s’orienter vers un fonds peu volatile qui soit en mesure d’offrir un rendement constant sur la durée, même si celui-ci est faible.

Deuxièmement, les phases de bear market (ce qui correspond à une baisse de plus de 20 % par rapport au dernier point haut ou au plus-haut historique) font partie du cycle normal de vie des marchés financiers. Il faut être humble et reconnaître qu’à ce stade nul ne sait combien de temps va durer le mouvement baissier actuel. Mais cela crée des opportunités au cas par cas d’achat (ce qu’on a évoqué précédemment). Viendra, après la baisse, le rebond qui sera tout aussi puissant.

 

Des possibilités nouvelles de se positionner à l’achat

 

Beaucoup de gérants avec lesquels j’ai pu échanger ces dernières semaines reconnaissent que la baisse des valorisations offre des possibilités nouvelles de se positionner à l’achat qui n’existaient pas il y a encore quelques mois de cela. D’ailleurs, il ne faut pas s’y tromper, c’est déjà l’heure de faire ses emplettes pour certains acteurs.

D’où la multiplication des opérations de M&A (fusions-acquisitions) : l’armateur marseillais CMA CGM a annoncé son entrée au capital du groupe Air France-KLM (à hauteur de 9 %) pour se développer davantage dans le fret aérien, une unité développée récemment par CMA CGM ; Siemens Energy envisage de faire une offre pour acheter le tiers du fabricant d’éoliennes Siemens Gamesa (qui est en difficulté) ; et PIF va prendre une participation de 5 % dans Nintendo.

Ce n’est certainement que le début. Nous devrions encore avoir beaucoup de mouvements dans les semaines et les mois à venir sur le segment des mid-caps (valeurs moyennes) qui sont pour la plupart fortement décotées alors que les fondamentaux restent bons.

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Communication non contractuelle

L’édito de Christopher DEMBIK

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. En conséquence, l’objectif de performance n’est pas garanti. L’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur qu’il ne garantit pas. Elles s’entendent hors fiscalité et frais de gestion annuels des contrats de capitalisation concernés. En investissant sur des supports en unités de compte vous profitez du potentiel de performances des marchés financiers, mais vous prenez un risque de perte en capital. En effet, l’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte, mais ne garantit pas leur valeur. Celle-ci est soumise à des fluctuations, à la hausse comme à la baisse, en fonction de l’évolution des marchés financiers.

Notez qu’un entretien auprès d’un conseiller est indispensable afin de vérifier que les solutions présentées sont en cohérence avec votre situation. Sachez que la souscription à cette solution prendra en compte les objectifs et le profil d’investisseur de l’épargnant. L’investissement portant sur des supports en unités de compte présente un risque de perte en capital.

Investissements immobiliers

L’édito de Christopher DEMBIK

Les investissements immobiliers sont des supports de placement à long terme et doivent s’envisager dans une optique de diversification de votre trésorerie. Ils investissent principalement dans des actifs liés à l’immobilier et par conséquent exposés aux risques liés au marché immobilier. La valeur de ces investissements peut varier à la hausse comme à la baisse selon l’évolution des marchés immobiliers, tout comme les revenus qui y sont associés.

Risques :

  • Immobiliers : évolution des prix du marché immobilier, contrat de promotion immobilière, pénurie de biens correspondants aux critères de sélection.
  • Financiers : taux (inflation, taux d’intérêt), liquidité, perte en capital, risque lié à l’endettement et à l’effet de levier, risque lié à la forme sociale de la Société
  • Opérationnels : défaillance d’un locataire, vacance locative, absence d’historique opérationnel, sur-longévité du locataire dans le cadre du viager, risques spécifiques liés à la location et à la concentration de locataires, risques inhérents à l’absence de comptes historiques de la société, risque lié au contrat de promotion immobilière

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