Location meublée en 2025 : Quelles sont les nouvelles règles ?
L’année 2025 transforme la location meublée en France. La loi Le Meur, parfois qualifiée de « loi anti-Airbnb », et la loi de finances 2025 imposent de nouvelles contraintes aux bailleurs. Ces évolutions modifient les règles pour les locations touristiques et classiques. Elles introduisent des obligations administratives et fiscales renforcées. Voici un décryptage des changements majeurs.
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Location meublée en 2025
Un cadre plus strict pour les locations meublées touristiques
La loi Le Meur durcit les conditions des locations de courte durée pour préserver le marché du logement. Le régime micro-BIC devient plus restrictif. Pour les meublés de tourisme non classés, le seuil de chiffre d’affaires chute à 15 000 €, avec un abattement fiscal limité à 30 %. Tous les propriétaires devront déclarer leur activité sur un téléservice national avant le 20 mai 2026. Louer un bien à des fins touristiques exigera une autorisation de changement d’usage, même pour des locaux non résidentiels. À partir de 2034, le diagnostic de performance énergétique (DPE) devra être compris entre A et D. De plus, les communes pourront abaisser la durée maximale de location d’une résidence principale à 90 jours par an. En cas de non-respect des règles, les amendes atteindront 20 000 € pour une fausse déclaration.
Un régime fiscal remanié pour les locations meublées classiques
La loi de finances 2025 modifie le calcul de la plus-value immobilière (PVI) pour les locations meublées non professionnelles (LMNP). Jusqu’à présent, les amortissements ne réduisaient pas le prix d’acquisition lors du calcul de la plus-value. Dès le 15 février 2025, ces amortissements seront intégrés dans l’équation, ce qui augmentera la base imposable. Cette nouvelle règle s’applique aux biens loués en meublé, même si la location a cessé avant la vente. Toutefois, les résidences étudiantes, seniors ou les établissements médicaux échappent à cette disposition. Un investisseur ayant amorti son bien sur 10 ans pourrait voir son impôt tripler au moment de la revente.
Cotisations sociales : un assujettissement plus large et durable
Le seuil de 23 000 € de recettes devient un critère d’assujettissement aux cotisations sociales pour les locations saisonnières. Dès qu’il est dépassé, ces revenus intègrent le régime des cotisations sociales. Cette obligation subsiste tant que l’activité continue, même si les recettes baissent. Le calcul des cotisations se fait après déduction des charges et des amortissements, avec un abattement forfaitaire de 26 %. Une incertitude demeure sur l’exonération des bailleurs qui passent par une agence immobilière. Bien que deux réponses ministérielles soutiennent cette exception, la position de l’URSSAF reste floue.
Comment s’adapter à ces nouvelles règles ?
Les nouvelles obligations alourdissent la gestion des locations meublées, en particulier pour les locations saisonnières. La baisse des seuils fiscaux, l’impact des amortissements sur la plus-value et la refonte des cotisations sociales modifient la rentabilité des investissements. Les bailleurs doivent ajuster leur stratégie. Classer un logement en meublé de tourisme permet de bénéficier d’un régime plus favorable. Confier la gestion à un professionnel pourrait aussi limiter les cotisations sociales. Enfin, conserver un bien sur le long terme reste une solution d’optimisation fiscale. Retrouvez tous nos conseils sur Centaure Investissements pour anticiper ces évolutions et sécuriser votre patrimoine.