Suivez les conseils en gestion de l’épargne de Christopher DEMBIK : comment faire évoluer votre épargne ?
Il y a moins d’un an de cela, le portefeuille d’investissement classique était le 60/40
60 % d’exposition sur les marchés actions (via par exemple les fonds actions ou des ETF qui reproduisent l’évolution du cours des principaux indices boursiers) et 40 % d’obligataire (il peut s’agir d’obligations émises par les Etats, les entreprises ou les institutions supranationales).
Avec un tel schéma, n’importe qui (ou presque) était assuré d’avoir un rendement annuel supérieur (et dans bien des cas nettement supérieur) à l’inflation. Mais ça, c’était avant. C’était avant que l’inflation ne s’envole durablement au-dessus des 2 % entraînant fortement à la baisse les marchés actions au passage. Le portefeuille d’investissement classique affiche sa pire année depuis la fin des années 1930. Il faut donc l’abandonner et passer à autre chose.
Private Equity : Quèsaco ?
Phase de test et d’apprentissage
Selon moi, l’inflation ne va pas disparaître du jour au lendemain. Nous sommes en train de passer d’un régime d’inflation inférieure à 2 % (concrètement, ce n’était ni un sujet pour les gérants ni pour les épargnants) à un régime d’inflation proche de 4 % sur la durée (à un tel niveau, cela devient un problème). Plusieurs facteurs favorisent une inflation structurellement élevée :
- la transition énergétique (c’est la première fois depuis soixante ans que les choix de politique énergétique entraînent une hausse des prix),
- la hausse du coût du travail (qui est toutefois d’ampleur différente d’un pays à l’autre),
- l’augmentation durable des prix des matières premières (surtout les métaux) et un coût du capital qui se normalise (en intégrant enfin des primes de risque en ligne avec les fondamentaux des entreprises).
Cela nécessite de revoir de fond en comble la manière de gérer son épargne.
Plusieurs segments affichent traditionnellement de bonnes performances …