Revivez la rétro éco de l’année 2022
2022 s’est achevée en ayant douché les rêves de reprise liés à la fin de la pandémie de Covid, après 2 années compliquées et parfois irrationnelles, mais néanmoins assez symétriques. En effet, L’année qui vient de s’écouler a démarré avec la propagation du nouveau variant Omicron laissant penser que cela impacterait momentanément la reprise de l’économie et de la consommation, dans l’espoir de réduire les tensions entre l’offre et la demande et d’infléchir les signaux d’inflation déjà bien présents. C’est l’exact inverse qui s’est produit avec une surtension exceptionnelle tant sur les chaînes d’approvisionnement que sur le marché de l’emploi.
Rétro économique 2022
Omicron + inflation = mise à mal des anticipations !
Alors que l’année 2022 commençait à peine et que nous étions plus d’un mois avant le début du conflit en Ukraine, on savait déjà que 2022 serait une année marquée par le retour de l’inflation qui augmentait insidieusement depuis une année déjà. Une inflation provoquée par des années de politique monétaire très accommodante et des taux d’intérêt extrêmement bas, voire négatifs, afin de favoriser le plein-emploi et de permettre à l’inflation de ne pas dépasser les sacro-saints 2%.
La baisse constante de l’inflation depuis 2018 a amené les taux à des niveaux extrêmement bas avant de rebondir de façon tout aussi extrême en dépassant très largement et probablement définitivement les 2 % tant attendus, pour atteindre des niveaux problématiques pour le pouvoir d’achat des ménages. La zone euro emboitait le pas des Etats-Unis avec une inflation de 5,1% dès le mois de janvier avec une Banque Centrale Européenne qui tardait à prendre la mesure de la hausse violente qui s’opérait en parallèle d’un discours optimiste tendant à laisser croire que cette inflation n’était que de l’ordre de l’épiphénomène car probablement de courte durée.
Rétro économique 2022
L’improbable guerre en Europe !
Personne ou presque ne croyait possible l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et cette guerre n’a fait qu’amplifier la tectonique des plaques inflationniste dans une Europe confrontée à une crise énergétique sans précédent. La sanction sur les marchés boursiers fut instantanée avec une baisse de la bourse de plus de 5% suite à l’invasion Russe.
Dès lors, les médias n’avaient plus que le champ lexical de la flambée des prix des matières premières, (pétrole et gaz en tête) avec des niveaux records atteints très rapidement à l’image du pétrole (Brent) qui a atteint 130 $ sur la période. Toutefois, quelques semaines seulement après le début du conflit, les cours du pétrole, entre autres, baissaient de nouveau en raison des anticipations de récession. Et les marchés, qui anticipent généralement de 6 à 8 mois, ont fait de cette guerre un non évènement face à la hausse de l’inflation et face aux craintes de récession.
Rétro économique 2022
And the winner is … USA
Même si la guerre n’a pas encore atteint son acmé, on connaît déjà le vainqueur de ce conflit. Comme le diraient les anciens, comme d’habitude, ce sont les États-Unis qui sortent grands gagnants de ce conflit.
En effet, Ils ont réussi habilement à ternir l’image de la Russie durablement, à l’affaiblir économiquement et à regrouper ses vassaux Européens derrière son étendard, l’OTAN. Ils sont parvenus à recréer une alliance occidentale, sous leur commandement, tout en s’arrogeant la distribution de leur pétrole et de leur gaz, étant eux-mêmes parvenus à une indépendance énergétique.
Il leur manque toutefois encore aujourd’hui une indépendance technologique sur les semi-conducteurs pour ne plus dépendre de Taïwan sur ce secteur. Taïwan étant dans le viseur de la Chine, et en proie à une invasion de plus en plus probable. Les précieux semi-conducteurs de l’île frondeuse feront l’objet de toutes les attentions géopolitiques, une fois le marasme ukrainien réglé dans les alcôves des ambassades des pays concernés. En présentant au monde l’impact des sanctions commerciales à l’égard de la Russie, ils envoient un signal fort à la Chine en cas d’invasion de Taïwan. Et la Chine n’a pas surtout pas besoin d’affecter davantage son économie actuellement.
Puis, le krach obligataire …
Malgré un Krach obligataire manifeste, les marchés financiers ont plutôt fait bonne figure. Pour rappel, on parle de Krach dès lors que la baisse du secteur est supérieur à – 20 %. Et en 2022, les marchés obligataires ont vécu une baisse bien plus importante qu’en 2008 pour donner un élément de comparaison. Finalement, peu de secteurs auront échappé à la baisse généralisée l’année dernière.
De ce fait, il fallait miser sur le bon cheval pour sauver les meubles et s’écarter de certains marchés comme le Nasdaq et ses valeurs technologiques qui ont particulièrement « dévissé » en 2022, suite à d’incessantes hausses de taux, mais aussi à une survalorisation de leurs actifs corrélée à une trop grande abondance de liquidité, depuis des années.
Un livret A mangé par l’inflation
Dans la grande “essoreuse” inflationniste, le livret A, les fonds en euros de l’assurance-vie, les comptes à terme, les PEL, et même l’or ont souffert au bénéfice de certaines actions et unités de comptes de l’assurance vie disposant des meilleurs fondamentaux. Le livret A, dans un contexte inflationniste culminant à 6,5 % en 2022 partait indubitablement battu dès le départ. Imaginez, un livret A au plafond de 22 950 euros, face à l’inflation évaluée à 6,5 % pour 2022 et malgré les hausses de taux (0,5 % en janvier, 1 % à partir de février et 2 % dès le mois d’août) a perdu 1 176,19 euros sur 2022 sans la moindre chance de les récupérer !!!
Et ne parlons pas de l’argent qui dort sur les comptes courants ! Toutefois, après deux excès de panique en août et en septembre, les marchés ont nettement rebondi sur des anticipations de ralentissement de hausses de taux.
Rétro économique 2022
Inflation et hausse des taux d’intérêt
Il y a eu une inflation et une hausse des taux d’intérêt, ce qui a entraîné un ralentissement économique et des craintes de récession. Cependant, les marchés ont compris que la récession pourrait en fait être une solution car elle permettrait de réduire la pression sur l’économie, de résoudre les problèmes d’inflation et de pénurie de certaines matières premières. Après avoir connu deux périodes de panique en juillet et septembre, les marchés ont rebondi suite à des anticipations de baisse de l’inflation et à la décision des banques centrales de ralentir le rythme des hausses de taux.
Les tensions sur l’immobilier
En 2022, il y a eu aussi le retour de la hausse des taux d’emprunts immobiliers et la hausse des taux d’usure, véritable serpent de mer de l’année qui a empêché bon nombre de ménages d’emprunter. En 2023, il est probable qu’il y ait une correction des prix de l’immobilier dans tout le pays. Il y a plusieurs raisons à cela, comme la hausse continue des taux d’intérêt, les contraint énergétiques pour lutter contre les maisons à faible isolation thermique, une demande en baisse et de nouvelles habitudes liées au télétravail. Il sera également important de surveiller de près les sociétés de placement en parts de SCPI (Société Civile de Placements Immobilier) qui ont massivement investi ces dernières années dans des actifs souvent très chers et donc surévalués.
Rétro économique 2022
Le retour de l’empire du milieu ?
Tout d’abord, fait notable, la fin de la politique zéro Covid décidée par le désormais tout puissant Xi Jinping. Séquence qui nous réserve sans doute quelques surprises, du fait de sa politique hasardeuse de confinements répétés, couplée à des campagnes de vaccination plus qu’insuffisantes laissent entrevoir quelques chocs en ce début de 2023.
Rétro économique 2022
Un marché crypto exsangue et des turbulences pour l’euro.
Le krach des NFT, des cryptomonnaies et la chute de Celsius et de FTX ont largement marqué les esprits. Sur le plan des devises, la chute de l’euro a atteint la parité à 1 dollar au bénéfice des États-Unis.
Une Europe qui peine à trouver un cap
Politiquement, la réélection d’Emmanuel Macron en réalisant une campagne très atone, pratiquement sans débat et sans liesse, avec des perdants qui ne reconnaissent pas leur défaite et des gagnants qui n’agissent pas en tant que tels pour ne pas donner l’impression d’être arrogants, ne laissera pas vraiment de trace dans l’histoire.
La Grande-Bretagne a frôlé la correctionnelle avec l’avènement de Liz Truss puis l’arrivée surprise de Rishi Sunak pour colmater les voies d’eau de sa politique fiscale trop volontariste. En Italie, Mario Draghi, l’homme de Goldman Sachs, laisse désormais la Botte transalpine à Giorgia Meloni, laquelle après quelques coups de menton est toutefois rapidement rentrée dans le rang de Bruxelles.
Rétro économique 2022
Centaure investissements avec vous !
Le lancement de Centaure Investissements Connect (Cliquez ici pour découvrit l’application) est pour nous un évènement majeur. En effet, l’application résolument orientée “grand public” a pour finalité de vous révéler nos astuces et nos conseils patrimoniaux, tout en améliorant les rendements et la gestion de vos investissements. D’ailleurs on parle de nous dans la presse et on en reparlera en 2023 : www.centaure-investissements.com/on-parle-de-nous/
Centaure Investissements TV, Centaure Investissements Connect …
Enfin, notre chaîne Youtube, Centaure Investissements TV a dépassé la barre symbolique des 500 abonnés. Ils viennent s’ajouter à nos 21 000 abonnés sur LinkedIn et à nos 16 000 abonnés à notre newsletter. À ce titre, nous vous remercions d’être de plus en plus nombreux à nous suivre sur les réseaux sociaux, sur TikTok, Instagram et Youtube où vous retrouverez la chaine du Cabinet et toutes nos vidéos sur www.youtube.com/@Centaure-Investissements-TV/video.
N’oubliez pas que Centaure Investissements TV est une chaîne indépendante qui a besoin de votre soutien donc de vos abonnements, de vos commentaires et de vos partages, sans oublier les likes sur les vidéos que vous appréciez.
Toute l’équipe de Centaure Investissements se joint à moi pour vous souhaiter une excellente année 2023 !